Un bien bel article, très intéressant sur les concepts de temps, une ode à une lenteur dont les effets bénéfiques nous en sont éloignés, causés par le rythme effréné de nos quotidiens. La lenteur en est même dénigrée dans une société ou les résultats ne se font plus attendre, ou les réponses doivent être posées à la place des questions. Je pense et c'est un avis purement personnel, qu'une pleine et totale attention reste essentielle pour pouvoir tenter de "redonner" goût à la lenteur, et éveiller les consciences sur l'importance envers la quête de celle-ci. Moi-même étant un lent de nature, je sais au fond de moi que cette société me détruit, mais cette déstruction, j'en ai pris conscience justement grâce à un travail conséquent basé sur une attention totale. Retrouver la lenteur passe déjà par le fait d'observer la pression excessive qui régie et dicte nos vies au détriment de notre santé, l'observer et se mettre en mode spectateur, quand le temps justement nous le permet. C'est une lutte interne terriblement éprouvante, je comprends bien ça.. ^^
Ah l'éloge de la lenteur... J'adhère ! Quand naturellement on aime être lent on nous pousse sans cesse à aller plus vite parce qu'ainsi va le monde. J'entends encore ma mère répéter inlassablement quand j'étais petite d'aller plus vite. Et aujourd'hui que fais-je avec mon fils ? La même chose parce que la vie nous impose ça. Le dimanche à la maison c'est le jour de la lenteur. Puisque tout le reste de la semaine nous n'avons pas le temps, le dimanche on ne fait RIEN. Pas d'obligations. Et quand il fait beau et si tout le monde en a envie on va faire une balade en bord de mer ou en forêt. Et sinon on reste à la maison et on laisse les enfants s'ennuyer pour réussir à profiter de ce "rien". Si ce n'est déjà fait, je te conseille vivement la lecture du bouquin "Le pouvoir du moment présent" d'Eckhart Tolle. Merci pour cette belle lecture Mister Pink !
Mdr de la terre battue tu es passée sur cette analyse , en effet ça valait la peine de le souligner Pink :) Sinon en ce qui me concerne, j'apprends davantage en observant qu'en étant dans la fosse aux panthères et pour ça il faut du recul, du temps et se mettre à côté de la fourmilière. Tuer le temps quelle drôle d'expression , il faudrait plutôt le retenir, l'empêcher de courir comme un fou !
La vitesse est aléatoire des capacités de chacun. Tout le monde me dit stressé (rapide). Alors que mon cerveau fonctionne tellement vite que j'ai l'impression d'avancer comme un escargot. Mes moyens physiques ne peuvent suivre la tête. Et pourtant, je prends le temps de contempler. L'un n'empêche pas l'autre. La lenteur n'empêche pas la vitesse, la vitesse n'empêche pas le lenteur. Nous avons le droit d'être multiples et ce n'est pas pour cela que nous sommes schizophrènes. Nous avons le droit de ne pas s'enfermer dans une attitude, un comportement. Nous avons le droit d'être rapide à certains moments et le droit de flâner à d'autres.
Effectivement , Oryx ! J'ai vu des gens qui tiraient une tronche jusque par terre et je me demandais pourquoi ils payaient des vacances , somme toute un peu chères pour râler ; mais bon , c'est la nature humaine de n'être jamais contente
Merci MP pour ton "ode" (c'est pour moi , le terme qui convient) à Rafa ! Si tu savais comment j'entre en communion avec lui , à travers l'écran ; c'est juste complètement fou ; mais je suis folle ; donc , ça va
Cou Migsy et Oryx , au passage ; cela m'aurait étonné si vous n'étiez pas passée par cette page de MP
j avoue avoir de la peine avec..la lenteur ?...je me soigne mais j ai tjrs bien vécu dans un certain stress ?. Pas dans de la peur de reporter au lendemain je crois...juste finir vite et bien ce que j ai commencé ?
Pour les vacances, idem mais un “stress” différent, un besoin d en voir le plus possible. Le soir un cocktail ? et je ralentis le rythme ?
Le "tourbillon" de la vie va déjà assez vite , prenons du temps pour faire ce que tu expliques si bien ...^^
La "contemplation" est aux antipodes de notre vie actuelle , pourtant c'est quand on se pose pour un temps dans une activité qu'on finit par se dire le soir "Whouahhh, quel chouette moment on a vécu là"...^^ En tous cas , pour moi , c'est ce qui se passe . :)
Je peux rester des heures assise dans la nature , au bord de la mer et laisser mon esprit vagabonder ...:)
Je refuse de faire tout au dernier moment , je préfère attendre le départ d'un avion , d'un train , et observer autour de moi cette frénésie de "tout au dernier moment"... Et il y a du spectacle . ^^
La lenteur , c'est un soin ...^^ Usons et abusons ...^^
Coucou Gracias et merci, c’est un texte assez étrange et incomplet (d’ailleurs je l’aurais moi-même critiqué :p) mais ravie qu’il te parle. L’essentiel est que tu aies passé de bonnes vacances ! < 3
Pendant que tu étais en Crète j’ai écrit un texte sur Rafa, je ne sais pas si tu l’as lu à ton retour (il était posté sur la page de Rafa) mais j’en profite pour le poster ici au cas où :
Lors du dernier match contre Cilic, très honnêtement j’ai trouvé ce soir-là une connexion très particulière entre Rafa et le public américain, je crois que c’est d’une part parce que ce public est très demandeur du tennis extrêmement spectaculaire que développe l’Espagnol, ceci combiné à l’aura qu’il dégage qui est autant lié à ses accomplissements tennistiques que son caractère animal, et puis évidemment parce qu’il y avait un spectateur très spécial dans les tribunes. Un sportif exceptionnel très cher aux yeux de Rafa - comme vous avez pu le lire dans les journaux, Rafa est un grand fan - le grand Tiger Woods, qui semblait vivre avec passion le déroulement de la rencontre en encourageant incessamment et ardemment Rafael Nadal avec un geste qu’il partage tous les deux, le fameux poing levé ou le « fist pump » comme on dit là-bas. C’était vraiment beau comme moment.
En 1997, l’année du premier sacre de Tiger Woods, du haut de mes 6 ans et demi je découvrais ce champion en même temps que ce geste que je trouvais déjà très cool (oui, une gamine qui aime le golf ça existe), puis quelques années plus tard, je voyais Rafael le faire pour la première fois lors de sa deuxième participation à Roland Garros, j’en étais complètement bouleversée. Peut-être s’en était-il inspiré, ou alors a-t-il agi par mimétisme, en effet, parfois, inconsciemment on a tendance à intégrer et reproduire un ou plusieurs gestes plus ou moins marquants. Peut-être était-ce simplement sa façon dont il ressentait les choses, sa façon de l’exprimer selon les moments. En tous cas, de toute ma vie je n’ai jamais vu quelqu’un célébrer un point ou une victoire de manière aussi intense.
Pour revenir au match contre Cilic, lors du fameux point à 30-30 qui donne la balle de match à Rafa c’était de la pure folie, un véritable maelström d’émotions communicatif, le public, Tiger Woods et sûrement les spectateurs étaient entrés dans une vraie transe à l’énergie palpable, tellement puissante que Rafael semblait de ses poings serrés, ses yeux fermés, l’avoir absorbé comme une éponge, pour s’en nourrir avant de l’extérioriser à son tour par un cri, un rugissement à la bestialité profonde, quasiment ancestrale. Cette intensité est présente des vestiaires jusqu’au dernier point mais elle a tendance à atteindre son climax lors de célébrations comme celles-ci. J’avoue avoir lâché ma petite larme à ce moment-là. C’est sa façon d’amener le métaphysique par l’aspect et l’usage de son corps, de son physique, qui me fascine et me bouleverse autant je crois.
Effectivement, son corps extrêmement musclé, son teint hâlé et sa transpiration excessive qui ruissèle le long de son visage, de son torse, de ses bras jusqu’à ses jambes traduisent et évoquent déjà à eux seuls une certaine sensualité, animalité mais lorsque cet aspect purement physique est couplé à sa personnalité et donc à la façon dont il a de se servir de ce physique, cela se transforme alors en métaphysique et l’intensité est tout simplement incroyable. Son caractère animal se manifeste à travers sa façon de se déplacer, ses expressions faciales, sa concentration effrayante, son coup droit lasso, mais aussi et surtout lors de ses fameuses célébrations.
Comme je l’ai déjà évoqué, il y a chez lui quelque chose d’intimement lié à ses origines espagnoles et plus précisément à une danse et genre musical vieux de trois cent ans : le flamenco. J’ai fait rapidement le parallèle, on retrouve dans les déplacements de Rafael le même ancrage au sol dont on a besoin dans cette danse. Le coup droit lasso ainsi que ses « VAMOS ! » et ses cris sont assez évocateurs, ils raisonnent en moi de la même manière que lorsque j’écoute ce genre, il y a quasiment la même musicalité. Il en est pareil pour ses célébrations, l’ancrage au sol, ses petits pas ajustés légèrement fléchis avançant crescendo préparant, amorçant énergiquement l’arrivée impatiente de son poing levé accompagné de son cri incantateur. En réalité, son intensité, son animalité est présente partout puisqu’il est l’incarnation même de la Passion...
J'ai tout lu MP !!! Et je constate que tu as raison ; pour preuve , je suis allée en vacances en Crète et j'ai pris tout mon temps ; j'étais donc dans un processus de lenteur et je regardais les gens autour de moi qui couraient partout et j'ai pensé que même les vacances ne les arrêtaient pas de foncer ; alors , ça sert à quoi , finalement les vacances en faisant les choses d'une manière ultra rapide ? Je n'ai pas la réponse ; mais moi , j'en ai profité de ces vacances jusqu'à la dernière minute
Petite question, as-tu lu l'intégralité du texte ou t’es-tu arrêté au titre et à l’image pour en déduire que le texte devait parler du même thème que soulève ton propos - à savoir la lenteur généralisée des courts ? :p
Triste que les surfaces soit de plus en plus ralenti (même Wimbledon ?) quand on sait que le plus beau jeu est présent sur les surfaces les plus rapides. Bon il reste Shanghai de très rapide hâte d'y être ça va envoyé du beau jeu
Bonne soirée à toi et aussi à Migsy ^^ ^^
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Je te rejoins sur certains touristes...j habite en station et l hiver...bcp sont d un stress et d une humeur massacrante..
Belle soirée à vous . :)
Cou Migsy et Oryx , au passage ; cela m'aurait étonné si vous n'étiez pas passée par cette page de MP
j avoue avoir de la peine avec..la lenteur ?...je me soigne mais j ai tjrs bien vécu dans un certain stress ?. Pas dans de la peur de reporter au lendemain je crois...juste finir vite et bien ce que j ai commencé ?
Pour les vacances, idem mais un “stress” différent, un besoin d en voir le plus possible. Le soir un cocktail ? et je ralentis le rythme ?
Le "tourbillon" de la vie va déjà assez vite , prenons du temps pour faire ce que tu expliques si bien ...^^
La "contemplation" est aux antipodes de notre vie actuelle , pourtant c'est quand on se pose pour un temps dans une activité qu'on finit par se dire le soir "Whouahhh, quel chouette moment on a vécu là"...^^ En tous cas , pour moi , c'est ce qui se passe . :)
Je peux rester des heures assise dans la nature , au bord de la mer et laisser mon esprit vagabonder ...:)
Je refuse de faire tout au dernier moment , je préfère attendre le départ d'un avion , d'un train , et observer autour de moi cette frénésie de "tout au dernier moment"... Et il y a du spectacle . ^^
La lenteur , c'est un soin ...^^ Usons et abusons ...^^
Pendant que tu étais en Crète j’ai écrit un texte sur Rafa, je ne sais pas si tu l’as lu à ton retour (il était posté sur la page de Rafa) mais j’en profite pour le poster ici au cas où :
Lors du dernier match contre Cilic, très honnêtement j’ai trouvé ce soir-là une connexion très particulière entre Rafa et le public américain, je crois que c’est d’une part parce que ce public est très demandeur du tennis extrêmement spectaculaire que développe l’Espagnol, ceci combiné à l’aura qu’il dégage qui est autant lié à ses accomplissements tennistiques que son caractère animal, et puis évidemment parce qu’il y avait un spectateur très spécial dans les tribunes. Un sportif exceptionnel très cher aux yeux de Rafa - comme vous avez pu le lire dans les journaux, Rafa est un grand fan - le grand Tiger Woods, qui semblait vivre avec passion le déroulement de la rencontre en encourageant incessamment et ardemment Rafael Nadal avec un geste qu’il partage tous les deux, le fameux poing levé ou le « fist pump » comme on dit là-bas. C’était vraiment beau comme moment.
En 1997, l’année du premier sacre de Tiger Woods, du haut de mes 6 ans et demi je découvrais ce champion en même temps que ce geste que je trouvais déjà très cool (oui, une gamine qui aime le golf ça existe), puis quelques années plus tard, je voyais Rafael le faire pour la première fois lors de sa deuxième participation à Roland Garros, j’en étais complètement bouleversée. Peut-être s’en était-il inspiré, ou alors a-t-il agi par mimétisme, en effet, parfois, inconsciemment on a tendance à intégrer et reproduire un ou plusieurs gestes plus ou moins marquants. Peut-être était-ce simplement sa façon dont il ressentait les choses, sa façon de l’exprimer selon les moments. En tous cas, de toute ma vie je n’ai jamais vu quelqu’un célébrer un point ou une victoire de manière aussi intense.
Pour revenir au match contre Cilic, lors du fameux point à 30-30 qui donne la balle de match à Rafa c’était de la pure folie, un véritable maelström d’émotions communicatif, le public, Tiger Woods et sûrement les spectateurs étaient entrés dans une vraie transe à l’énergie palpable, tellement puissante que Rafael semblait de ses poings serrés, ses yeux fermés, l’avoir absorbé comme une éponge, pour s’en nourrir avant de l’extérioriser à son tour par un cri, un rugissement à la bestialité profonde, quasiment ancestrale. Cette intensité est présente des vestiaires jusqu’au dernier point mais elle a tendance à atteindre son climax lors de célébrations comme celles-ci. J’avoue avoir lâché ma petite larme à ce moment-là. C’est sa façon d’amener le métaphysique par l’aspect et l’usage de son corps, de son physique, qui me fascine et me bouleverse autant je crois.
Effectivement, son corps extrêmement musclé, son teint hâlé et sa transpiration excessive qui ruissèle le long de son visage, de son torse, de ses bras jusqu’à ses jambes traduisent et évoquent déjà à eux seuls une certaine sensualité, animalité mais lorsque cet aspect purement physique est couplé à sa personnalité et donc à la façon dont il a de se servir de ce physique, cela se transforme alors en métaphysique et l’intensité est tout simplement incroyable. Son caractère animal se manifeste à travers sa façon de se déplacer, ses expressions faciales, sa concentration effrayante, son coup droit lasso, mais aussi et surtout lors de ses fameuses célébrations.
Comme je l’ai déjà évoqué, il y a chez lui quelque chose d’intimement lié à ses origines espagnoles et plus précisément à une danse et genre musical vieux de trois cent ans : le flamenco. J’ai fait rapidement le parallèle, on retrouve dans les déplacements de Rafael le même ancrage au sol dont on a besoin dans cette danse. Le coup droit lasso ainsi que ses « VAMOS ! » et ses cris sont assez évocateurs, ils raisonnent en moi de la même manière que lorsque j’écoute ce genre, il y a quasiment la même musicalité. Il en est pareil pour ses célébrations, l’ancrage au sol, ses petits pas ajustés légèrement fléchis avançant crescendo préparant, amorçant énergiquement l’arrivée impatiente de son poing levé accompagné de son cri incantateur. En réalité, son intensité, son animalité est présente partout puisqu’il est l’incarnation même de la Passion...