Quand votre corps a été habitué pendant des années à s’entraîner six ou sept heures par jour, et que du jour au lendemain, vous ne faites plus rien — vous mangez, vous allez à la plage, vous vous détendez — je me suis demandé : “Qu’est-ce que je fais ? Qu’est-ce que c’est que ça ?”
Mais ensuite, je suis devenue plus créative, plus active, j’ai exploré d’autres centres d’intérêt… et ce que j’ai le plus apprécié, c’est sans aucun doute de passer du temps avec ma famille.
Depuis l’âge de six ans, ma vie a toujours tourné autour de l’entraînement, des tournois, du tennis. Même quand je faisais autre chose, c’était toujours lié à ce sport. Si je voulais partir en vacances, je comptais les jours pour ne pas manquer une séance et être de retour à temps.
Ce lieu de bonheur, celui où je trouvais ma joie, est soudainement devenu une source de tristesse, et même l’endroit qui m’a conduite à la dépression. J’avais peur, je me disais : “Et si je ne retrouvais plus jamais de joie sur un court de tennis ?”
Mais je ne pense pas que ce sera le cas. Et je ne prends pas ma retraite, comme beaucoup semblent le croire. Je reviendrai un jour.
Je veux simplement profiter de la vie pour l’instant. Et quand mon corps et mon esprit me diront que je suis prête, que j’en ai de nouveau envie, alors je reviendrai. »
